2009 : Présentation du village - Historique et intérêt patrimonial de l'église - Constat, travaux d'urgence et parties à restaurer - Financement - Les évènements - L'association pour la sauvegarde de l'église - Partenariat Fondation du Patrimoine - Juillet 2010 : attribution des marchés - L'avancement des travaux - La Sauvegarde de l'Art Français - 2012 : Fin des travaux prioritaires - 2013 : Travaux complémentaires - Juillet 2013 : réception des travaux
16 juin 2009
Travaux complémentaires aux travaux d'urgence
15 juin 2009
Travaux d'urgence : montant et financement
Le coût des travaux d'urgence, estimé par l'architecte et actualisé à Septembre 2010, représente une dépense de 569 177 euros HT, soit presque l'équivalent d'un an de budget communal de fonctionnement.
La Commune a sollicité la DRAC de Picardie et le Conseil Général de l'Oise, et les subventions publiques devraient atteindre 55 % minimum du montant des travaux.
Parallèlement la Commune fait appel à des fonds privés et en particulier à des associations de sauvegarde du patrimoine qui pourraient subventionner une partie des travaux et/ou lui reverser des dons que de généreux donateurs affecteraient à la restauration de l'église de Silly-le-Long.
La Commune financera le solde de l'ordre de 40 % par un prêt bancaire et par un éventuel prélèvement sur ses fonds propres.
14 juin 2009
Travaux d'urgence : illustration
Ils concernent la toiture du grand comble et les maçonneries hautes.
… d’autant qu’une panne de charpente du bas côté Sud est aujourd’hui cassée,
Les photos ci-dessous illustrent le mauvais état de la toiture du versant Sud (que, sur la photo, en bas et au milieu, on voit ployer ), le mauvais état des maçonneries des rampants des pignons, des têtes des contreforts, et de la vis.
L’architecte souligne le risque de chutes de pierres provenant des maçonneries hautes des pignons, des contreforts et de la vis, et de ses conséquences pour les riverains et usagers de la route départementale qui longe l’église.
Le "coup de sabre"
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Le « coup de sabre » entre le pignon de la tour et le bas côté Nord,
conséquence de la reconstruction des bas côtés.
Impressionnant, il ne semble pas avoir évolué depuis des décennies
13 juin 2009
Travaux d'urgence : le constat
La Commune de Silly-le-Long, depuis longtemps préoccupée par l’état de son église, mais bridée par des contraintes financières, considérant qu’il y avait maintenant urgence, a finalement décidé en 2007 d’engager les démarches préalables à sa restauration.
En concertation avec le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine, elle a missionné un architecte agréé, Monsieur LEGENDRE à Glaignes, qui a dressé un diagnostic , évalué les risques et les urgences, estimé le coût des travaux.
Compte tenu des contraintes budgétaires de la DRAC de Picardie, les travaux ne pourront commencer que dans le courant du deuxième semestre 2010. Ils se dérouleront en deux phases, sur deux années.
Synthèse du constat
La couverture du grand comble, abondamment remaniée, accuse des déformations importantes qui menacent la charpente, et plus particulièrement la charpente du bas côté Sud dont de nombreux éléments, marqués par les fuites, fragilisés, déformés ou même cassés, représentent un risque objectif d’effondrement, d’ailleurs amorcé.
Les maçonneries de la vis, des rampants, des contreforts sont affectées par les effets conjugués de la pluie et du gel qui provoquent des lézardes et des éboulements partiels, menaçant ainsi la sécurité des riverains.
10 juin 2009
La cloche
Extrait d’un recueil de Léonor Dupille reprenant les notes d’histoire locale écrites par Pierre-Louis-Nicolas Delahaye, maître d’école à Silly-en-Multien de 1771 à 1803 :
« ce jour, 6 Octobre 1793, grand office du Saint-Rosaire ; l’on a sonné à tous les offices que la grosse cloche, parce que les cordeaux des autres sont remontés et que les cloches sont enlevées dans plusieurs communes, et ce au terme de la loi qui porte qu’il n’y aura dorénavant qu’une seule cloche dans chaque commune... Le vendredi 11 Octobre, des charpentiers de Crépy viennent en effet descendre trois cloches dont l’une avait été fondue en 1588 »
La plus grosse est restée dans le clocher. D’un diamètre de 156 cm, en bronze, elle a été fondue en 1640 par Nicaise Briot qui l’a signée, datée et dédicacée, en haut de la chape :
La cloche a été classée en 1913 aux Monuments Historiques au « titre objet ».
Pour l’anecdote on peut deviner, écrits à l’intérieur, des noms qui sont probablement ceux de jeunes conscrits qui devaient respecter une tradition festive locale des années 1950.
Le retable
Restauré en 1852, il a été classé en 1913 aux Monuments Historiques au « titre objet ».
Le compartiment du bas est composé de trois statues de grandeur naturelle : la statue de la Vierge Marie au centre, entourée de la statue de Sainte Catherine et de celle de Sainte Marguerite provenant d’un ancien oratoire situé à l’écart du village qui, devenu un repaire de brigands, a été détruit au XVIIIème siècle.
La Vierge Marie est représentée portant l'enfant Jésus qui tient dans ses mains une colombe,
La statue de Sainte Marguerite daterait de la fin du XVIème siècle, celles de la Vierge et de Sainte Catherine sont de l’époque moderne.
Sur le palier, sont représentés Adam et Ève dans des rinceaux finement sculptés. Y figure la salamandre, emblème de François 1er.
Dans la partie supérieure, trois peintures murales de petite taille illustrent le couronnement dans le ciel de la Vierge Marie entourée d’anges adorateurs.
9 juin 2009
Le patrimoine mobilier
Peintures sur toile
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Les boiseries du chœur, qui cachent d’anciennes peintures murales peu conservées, datent du XVIIème siècle. Elles contiennent, encadrés :
- en haut, cinq tableaux sur toile, en mauvais état, qui représentent de gauche à droite : la Crucifixion, l'adoration des bergers, Saint Pierre et Saint Paul, patrons de l’église, l'adoration des rois mages et l'Ascencion.
- en bas, quatre panneaux représentant les évangélistes, et leur symbole : le lion (Marc), l’aigle (Jean), l’ange (Matthieu), le taureau (Luc).
Derrière les boiseries se cacherait le modèle des croix de consécration qu’on retrouve sur chaque pilier :

Crédence
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En chêne, elle est ornée dans la masse d’un rinceau de feuilles de laurier.
Pietà
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7 juin 2009
Visite en images : l'intérieur
Détail d'une clef de voûte (3 épis de blé) du bas côté Nord
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Voûte au dessus de l'autel du bas côté Sud, avec liernes, tiercerons et clefs
Piliers et chapiteaux, avec leurs sculptures et leurs statues
Statue de Saint Nicolas qui, selon la légende, ressuscita les trois enfants ici représentés dans le saloir où le boucher, sensé leur donner l'hospitalité, les mis après les avoir tués et découpés.
Vue du choeur, vers l'entrée
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... ombre et lumière... depuis le palier du clocher
6 juin 2009
5 juin 2009
3 juin 2009
Les sources historiques
L’église, divergence sur les dates : XII° ou XIII° siècle ?...
« Répertoire archéologique du département de l’Oise » :
SILLY-LE-LONG. Église paroissiale construite par Jean de Silly, seigneur du lieu ; nef du XII° siècle ; bas-côtés à pendentifs, XVI° siècle ; le reste, de la fin du XVI° siècle.
Louis GRAVES, milieu du XIX° siècle,
« Précis de statistiques du canton de Nanteuil » :
Cette église fut construite dans le XII° siècle par Jean de Silly ; elle a été rebâtie dans les derniers temps de l’architecture gothique.
Dominique VERMAND,
Avec le concours du Conseil Général de l’Oise et, à l’époque, de SEP Valois Développement, 1996,
« Églises du canton de Nanteuil-le-Haudouin » :
Bâtie durant le second quart du XIII° siècle, l’église, excepté la tour, subit une reconstruction totale fin XIV° début XV° siècle… Parties hautes de la nef, bascôtés et abside furent reconstruits au XVI° siècle…
Ministère de la Culture, base de données Mérimée :
Église du XIII° siècle (tour, chœur), remaniée et agrandie aux XV° et XVI° siècles par la reconstruction de la nef et des bas-côtés.
Le mobilier classé
Ministère de la Culture, base de données Palissy :
Retable, sculpture du 3ème quart du XVI° siècle,
Crédence, menuiserie de la 2ème moitié du XIX° siècle
Cloche, du 2ème quart du XVII° siècle
Préfecture de l’Oise :
Pietà, statue bois de la fin du XV° siècle – début du XVI° siècle
... et son intérêt patrimonial
Les hautes arcades de la nef, finement moulurées, retombent sur des piles de colonnettes surmontées par des chapiteaux ornés de curieuses sculptures qui mériteraient une description particulière et l’explication des symboles qu’elles représentent.
D’une colonne à l’autre, ce sont des figures humaines souvent grimaçantes, semblant supporter le poids des arceaux. Ce sont des animaux familiers ou monstrueux, des pampres de vigne ou des figurines parfois inattendues…
Chaque tailloir de chapiteau sert de socle à une niche surmontée d’un dais finement ouvragé, qui abrite (ou abritait) une statue.
Sous le socle de l'une d'entre elles, un écusson difficile à blasonner compte tenu de son état de dégradation est probablement celui de Jean de Silly, fondateur de l’église.
La chapelle du bas côté Sud, couverte d’une belle voûte avec clés pendantes, liernes et tiercerons, abrite un intéressant autel surmonté d'un retable du XVIIème siècle.
Le retable, une crédence, une pietà et la cloche de la tour sont classés aux Monuments Historiques...
L’église a elle été inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 11 Juin 2001.
Historique de l'église de Silly-le-long ...

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Elle est élevée en pierre de taille et moellons de pays. Le clocher porche, couvert en ardoise, flanqué d’une vis, précède une nef de cinq travées augmentée de bas côtés et prolongée par un chœur polygonal. La nef et les bas côtés ont été unifiés dans un comble à deux versants couvert en tuile.
La tour de façade était à l’origine un clocher-porche ouvert sur trois côtés, surmonté d’une haute flèche en pierres qui, menaçant ruine, a été démolie et reconstruite au milieu du XVIIIème siècle pour donner sa physionomie actuelle de couverture à quatre pans.
L'église ayant été partiellement détruite à la suite, probablement, des désordres politiques qui accompagnèrent la Guerre de Cent Ans - un village voisin fut rasé en 1416, ses habitants massacrés, et la région laissée en friche pendant 30 ans -, il ne reste du XIIIème siècle que le choeur, les piliers jusqu'à la naissance des voûtes et la base de la tour.
Les parties les plus anciennes, les colonnes et chapiteaux avec leurs décors imagés sont d'on beau style roman de transition qui cohabite avec le style gothique flamboyant des parties reconstruites, des voûtes de la nef et des bas côtés.
Au XIXème siècle, un appentis et une sacristie ont été rapportés sur le chevet.
Le parvis donne sur le cimetière et sur l’ancien presbytère avec son jardin attenant à l’église.
Pour des raisons économiques et/ou « idéologiques », le presbytère a été vendu en 1947 par la Municipalité à des paroissiens qui l’ont mis à la disposition de la paroisse et qui l’ont entretenu. Au départ du dernier curé, en 1977, leurs héritiers l’ont loué puis finalement revendu.
2 juin 2009
... son environnement


... Un environnement toujours rural ...
... conforté par l'attrait exercé par la proximité de l'Ile de France et de l'aéroport de Roissy, par le développement économique des bourgs voisins, par les dessertes routière et ferrée qui ont permis l'aménagement, à l'écart du village, d'une petite zone d'activités équipée d'un embranchement ferré à l'origine prévu pour le transport des betteraves vers les sucreries voisines.
1 juin 2009
Le village de Silly-le-Long ...

- en Picardie, et en bordure de l’Ile de France, entre les vallées de l'Oise et de la Marne,
- partagé entre les riches plaines agricoles du Valois et du Multien,
- près de Crépy-en-Valois, Senlis et Ermenonville,
- entre les bourgs du Plessis-Belleville et de Nanteuil-le-Haudouin,
le village de Silly-le-Long, bien nommé pour sa rue principale interminable, compte 1 136 habitants.
Il en comptait déjà 580 à la fin du 18 ème siècle - Silly s’appelait alors Silly-en-Multien - qui vivaient laborieusement de l’agriculture et de ses activités annexes d’artisanat et de commerce.
L’artisanat et le commerce ont progressivement et pratiquement disparu, et les exploitations agricoles se sont regroupées. Une petite zone d’activités a tout de même pu se développer grâce à la proximité de la Route Nationale 2 et de la voie ferrée.
Silly reste néanmoins un village rural qui, depuis cinquante ans, a connu une forte croissance démographique due notamment à la création et au développement d’industries locales (Poclain – aujourd’hui disparu – au Plessis-Belleville), puis à l’attraction exercée par la région parisienne et amplifiée par la création de l’aéroport de Roissy-en-France.
La commune n’a pas « donné » de personnalité célèbre …
… les familles Cartier, paysans de l'Oise, et Bresson, originaires d'Auvergne, ont pour descendant le photographe Henri Cartier-Bresson (1908-2004) qui a une partie de ses racines à Silly-le-Long où son arrière-grand-père, cultivateur, est né en 1818.
… Méconnu, si ce n’est des historiens locaux, Pierre-Louis-Nicolas Delahaye (1745-1805), clerc paroissial et maître d’école à Silly-en-Multien, a laissé un précieux journal manuscrit qui décrit les évènements quotidiens entre l’Ancien Régime et la Révolution.
… Pas illustres, mais méritants et respectables ont été tous ces habitants qui, par leur travail, leur dévouement, leurs responsabilités, voire leurs sacrifices ont contribué à l’essor et à la considération du village.